Bonjour ! Pour ceux qui ne te connaissent pas, comment décrirais-tu Ioli Mytilineou ?

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis une cavalière grecque de 24 ans, je suis ultra motivée et j'adore ce que je fais. Je travaille dur depuis mon enfance pour faire partie des meilleurs cavaliers de saut d'obstacle du monde. Je rêvais de participer aux plus grandes compétitions seniors, et je m'étais fixé l'objectif d'y parvenir. En 2021, non seulement c'est devenu réalité, mais en plus je l'ai fait avec le cheval que j'ai connu toute ma vie, mon meilleur ami.

Je suis née en Grèce, et j'ai déménagé en Belgique en 2016 pour lancer ma carrière équestre. J'ai évolué dans un environnement dont le niveau était tellement haut que cela m'a donné envie d'en faire partie. Je viens juste d'accéder au haut niveau, et je travaille tous les jours avec mes chevaux et mon équipe pour y rester. Si vous n'aviez jamais entendu mon nom auparavant, j'espère que je saurai faire le nécessaire pour que vous vous en souveniez !

Quand es-tu entrée en contact avec un cheval pour la première fois ?

Les chevaux ont fait partie de ma vie, avant même que je sache prononcer leur nom. Je suis née dans une famille amatrice de chevaux, et c'est tout naturellement que j'ai commencé à m'intéresser à eux aussi. J'étais si jeune à l'époque, je ne savais pas qu'ils m’emmèneraient si loin, mais je savais qu'ils feraient toujours partie de ma vie, d'une manière ou d'une autre. La Grèce n'a pas de catégories poney officielles, mais ma mère est anglaise, et elle s'est assurée que je puisse en monter. J'ai donc fait de l'équitation sur des poneys jusqu'à mes douze ans, avant de passer aux chevaux. Ma famille est si passionnée par les chevaux, je suis heureuse de partager cette vocation avec eux. Mes parents me soutiennent tellement, et je sais sans l'ombre d'un doute qu'ils sont mes meilleurs alliés dans ma quête du succès.

Quelle est la facette dans ton travail quotidien avec les chevaux que tu préfères ?

Vous allez dire que c'est cliché, mais je ne vois rien de mieux que de travailler avec mon animal favori. J'aime le challenge de côtoyer une espèce qui nécessite d'apprendre une nouvelle forme de communication, et pas seulement celle à laquelle nous sommes habitués. Nous devons développer des compétences pour nous comprendre, et pour le dressage sans utiliser les mots. Il est extrêmement gratifiant de travailler avec les chevaux. Dans leur comportement et dans leur enthousiasme à accomplir les tâches qui leur sont demandées, ils savent nous montrer s'ils nous ont compris ou pas. C'est une qualité que j'apprécie énormément, et qui me motive d'autant plus à m'améliorer.

« Les chevaux savent nous aider à garder les pieds sur terre, en nous rappelant qu'il est impossible de tout savoir. »

Je suis convaincue que je resterai pour toujours une éternelle étudiante en ce qui concerne les chevaux, que ce soit pour leur nourriture, leur entraînement ou les soins qu'il faut leur procurer tous les jours. Ce sont des êtres vivants, ils évoluent et s'adaptent constamment, et c'est pour cette raison que nous devons être capables de remarquer ces changements et de nous y adapter à notre tour.

Qu'elles proviennent du monde équestre ou pas, quelles sont tes inspirations ?

Je m'inspire de tous ceux qui travaillent dur pour être les meilleurs dans ce qu'ils font, que ce soient des athlètes, des artistes ou des personnalités politiques. J'essaie d'être une athlète qui performe au plus au niveau de son sport. Je comprends les efforts, le temps et les sacrifices qu'il faut donner pour y arriver, et pour y rester.

Les cavaliers qui m'inspirent sont ceux dont j'ai l'impression qu'ils savent tirer le meilleur de leurs chevaux, mais sans repousser les limites. C'est pour cela que je voue une admiration sans bornes à Steve Guerdat. C'est un véritable cavalier qui adore ses chevaux. Quand on l'observe, on voit tout de suite combien ils sont importants pour lui, et qu'il place leur santé et leur bien-être tout en haut de sa liste de priorités. J'essaie d'aborder ce sport avec la même mentalité.

« Je ne suis pas le type de personne qui utilise la force pour avoir des résultats. J'entraîne mes chevaux au saut d'obstacle parce que c'est ce qu'ils aiment faire. »

À quoi ressemble une journée classique pour toi ?

J'ai tendance à me réveiller relativement tôt, car j'obéis à mon horloge interne. Je saute rarement le petit déjeuner, surtout parce que j'apprécie l'énergie qu'il me donne pour bien commencer la journée. Je passe du temps avec mes chevaux, et je les monte généralement jusqu'à l'heure du déjeuner. Ensuite, je mange, et je continue en planifiant mon travail avec les chevaux en fonction des compétitions à venir. Comme je mange souvent à l'extérieur quand je suis en compétition, j'aime cuisiner mes trois repas par jour. Pour moi, il est très important d'avoir une nutrition saine. Je me couche tôt. J'aime pouvoir être au lit aux alentours de 21:30, ce qui me permet d'être bien reposée le jour suivant pour tout recommencer !

Quel est ton objectif équestre sur le long terme ?

Je suis quelqu'un qui se place la barre très haut. J'ai de nombreux objectifs, à la fois sur le court et le long terme. Mes objectifs sur le long terme comprennent le développement d'une écurie bien fournie qui pourra m'aider à maintenir ma position parmi les meilleurs athlètes équestres. Il est de plus en plus difficile de trouver des chevaux, car tout le monde cherche la même chose. Je suis une cavalière qui vient d'une nation qui a très peu d'athlètes équestres de haut niveau. Je m'efforce de faire partie de plusieurs championnats et compétitions de haut niveau, et de représenter honorablement mon pays. J'espère rester dans ce domaine pendant encore de nombreuses années, que ce soit en tant que cavalière, entraîneuse ou maman de petits cavaliers !

Est-ce que tu as prévu des projets particulièrement palpitants pour 2022 ? Est-ce que tu as hâte de quelque chose ?

J'ai une vie bien remplie dans le domaine équestre, avec des tonnes de projets passionnants. J'ai particulièrement hâte de participer aux séries GCT avec cinq coéquipiers que j'admire énormément. Ce sera la première fois que je ferai partie d'une équipe GCL. Je suis ultra motivée. Je vais aborder chaque épreuve au fur et à mesure qu'elle se présente, et je vais faire de mon mieux.

Et puis bien sûr, il y a les championnats du monde à Herning cet été. C'est le championnat pour lequel je me prépare en priorité car ce sera la première fois que j'y participe. Et puis, ce n'est pas en rapport avec les compétitions, mais il y a aussi Maya Delorez. C'est la première marque avec laquelle je collabore. Quand j'y pense, ça me fait beaucoup de premières cette année !