FAIS LA CONNAISSANCE DE

Matt Harnacke

QUI EST MATT HARNACKE ?

La carrière de Matt Harnacke a commencé quand il avait 17 ans, pendant un défilé pour la grande maison de couture Emporio Armani. Aujourd’hui, en plus d’être un mannequin célèbre, Matt est aussi l’un des plus importants influenceurs équestres du monde, un cavalier professionnel et un membre de la MD Brand Ambassador Team. Il est suivi par des centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux et sur YouTube et il est devenu un excellent modèle pour les passionnés des chevaux dans le monde entier. 

Mais comment Matt a-t-il commencé sa carrière de mannequin ? Pourquoi a-t-il quitté l’Australie ? À quoi faut-il réfléchir quand on est un important influenceur équestre ? Comment arrive-t-il à gérer les haters et les incompréhensions sur internet ? Nous avons discuté avec Matt dernièrement, et nous en avons profité pour lui poser toutes nos questions. Poursuis ta lecture pour faire la connaissance de Matt !


À PROPOS DE MATT

  • Nom : Matt Harnacke
  • Âge : 26 ans
  • Lieu de résidence : Les Pays-Bas
  • Métier : Cavalier, mannequin et influenceur équestre international
  • Instagram : matt_harnacke

SA CARRIÈRE DE CAVALIER

Tu as commencé à monter dès ton plus jeune âge, comment as-tu fait ta première rencontre avec un cheval ?
« Je crois que j’étais un enfant qui aimait déjà beaucoup les animaux. Mes parents avaient des amis qui tenaient un manège, donc mon frère et moi avions l’habitude d’y aller. C’est là que j’ai pris ma première leçon. Quand j’ai eu 8 ans, j’étais assez grand pour m’apercevoir que j’étais passionné par les chevaux, même si j’en avais quand même assez peur. J’étais plutôt peureux quand j’étais jeune. Mais ils m’intéressaient beaucoup. Ce monde m’attirait déjà, et j’ai demandé à mes parents de continuer les leçons. Après, mon frère et moi avons commencé à y aller toutes les semaines. 

Nous avons pris nos leçons ensemble pendant environ deux ans, puis il a compris que ce n’était pas son truc, et il a arrêté. Et alors qu’il se lassait, ma passion à moi grandissait. »

Aujourd’hui, tu es devenu un cavalier de dressage et tu as participé à de nombreuses compétitions de dressage pendant ta carrière. Pourquoi est-ce que tu t’es tourné vers le dressage ?
« J’ai toujours aimé le saut d’obstacles, mais mes chevaux n’ont jamais performé dans ce domaine. Ils n’avaient pas le talent naturel qu’il faut pour le saut, c’est donc naturellement que je me suis tourné vers le dressage. Le saut d’obstacle m’attire, c’est certain. Mais mon cœur me pousse vers le dressage. »

Lorsque l’on regarde tes vidéos, on voit que tu as une vraie relation avec tes chevaux. Comment construis-tu cette relation ? D’après toi, de quoi faut-il se souvenir ?
« D’abord, je pense que c’est parce que je n’en ai pas beaucoup. C’est plus facile d’être proche de ton cheval, si tu n’en as pas beaucoup. 

Et il n’y a personne derrière moi qui me force à faire des choses dont je n’ai pas envie. Je n’ai pas de client qui me pousse à performer, et je ne suis pas responsable de quelqu’un d’autre ni de ses objectifs. Ma façon d’aborder mes chevaux est orientée vers ce que j’aime faire. J’ai élaboré mes journées et mes stratégies autour de ça. 

Je garde toujours beaucoup de temps pour faire des choses différentes et agréables. Bien sûr, je m’entraîne beaucoup en carrière, mais je sors souvent et je fais d’autres choses comme des randonnées équestres, et je pense que c’est très important quand on apprend à connaître un cheval. Mes chevaux font partie de ma famille, et cela a toujours été très important pour moi d’être le seul à décider. »

Combien de chevaux possèdes-tu aujourd’hui ?
« J’ai quatre chevaux en ce moment 

  • Chase : Hongre Warmblood
  • Emporio : Étalon andalou
  • Bear : Cheval miniature américain
  • Etro : Étalon andalou
  • Sureno : Étalon andalou (vendu en 2022)

Je ne devrais peut-être pas en parler tout de suite, mais je réfléchis à en acheter un autre. On m’a présenté de magnifiques Frisons dernièrement et j’adorerais en avoir un à moi. J’ai toujours voulu en élever. Ils sont très rares en Australie, donc j’ai toujours été fasciné quand j’en voyais aux Pays-Bas. Mais j’ai aussi vu un superbe KWPN qui m’a vraiment plu, et puis j’adore les Andalous [rires]. Donc je n’ai pas encore décidé. Je ne veux pas forcer le destin, mais si un très beau cheval trouve sa route jusqu’à moi, j’y réfléchirai sérieusement. »

ÊTRE UN MANNEQUIN PROFESSIONNEL

En plus d’être un cavalier, tu es aussi un mannequin. La rumeur dit que tu as été découvert pendant un concours équestre, est-ce que c’est vrai ? Est-ce que tu peux nous raconter ce moment ?
« Oui, la rumeur est vraie ! C’est l’endroit le plus improbable pour être découvert  [rires]. Quand j’avais dix-sept ans, je donnais des cours dans une école d’équitation, et j’avais pris ma journée pour aller à un concours et regarder des amis qui y participaient.

Donc j’ai profité du spectacle et ensuite nous sommes allés dans un de ces restaurants éphémères, et soudain cette femme nous a abordés. J’ai cru qu’elle venait parler à un de mes amis, donc j’ai été très surpris quand elle m’a regardé et m’a dit “ En fait, je suis venue te parler“. Elle s’est présentée, a parlé de l’agence de mannequinat pour laquelle elle travaillait, et m’a demandé un rendez-vous pour signer un contrat et devenir un de leurs mannequins. Voilà, en gros, comment tout a commencé. »

Et quand elle t’a posé cette question, tu t’es senti comment ? Est-ce que tu as accepté sans hésiter ?
« En fait, j’avais déjà eu une proposition d’une agence quand j’avais seize ans, que j’avais refusée. J’avais des complexes sur mon physique, et je préférais rester en retrait si je le pouvais. J’étais plutôt menu enfant, et c’était dur pour moi de ne pas avoir un physique « plus conventionnel ».  

« J’étais le genre de personne qui s’éclipsait discrètement s’il fallait prendre une photo de groupe. » C’était la chose que je ne voulais pas faire. »

« Donc, je n’ai pas accepté tout de suite. J’en ai d’abord parlé à mes parents, et puis j’ai décidé de faire un essai. »

Que s’est-il passé ensuite ? Combien de temps s’est-il écoulé entre le moment où tu as signé le contrat et celui où tu as commencé à faire tous ces défilés et ces superbes photos ?
« J’ai fait mes premières photos une semaine plus tard. C’était pour un magazine appelé Dolly, une publication qui ressemble au « Teen Vogue » australien. J’étais terrifié, mais je l’ai fait. Et puis petit à petit, je me suis aperçu que, si ça avait été très éprouvant au début, ça devenait de plus en plus facile. Personne ne vous montre comment être à l’aise devant la caméra. Ça vient avec le temps. Une fois que l’on a passé un certain nombre d’heures dans un studio, on finit par s’améliorer.

Au début, je travaillais principalement en Australie, et six mois plus tard, j’ai fait ma première tournée européenne. Quand je suis revenu, j’avais défilé à Londres, Paris et Milan pour de grandes maisons comme Dolce & Gabbana, Emporio Armani et Georgio Armani. Une fois que ces noms sont apparus sur mon CV, c’est allé très vite ! J’ai travaillé sur de grosses campagnes, j’ai fait d’autres tournées, et j’ai travaillé dans le monde entier. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Asie… Je voyageais beaucoup, je ne défaisais jamais ma valise. »

Qu’est-ce que le mannequinat t’a appris ?
« J’ai appris qu’il y a une place pour tout le monde. Je crois que de nombreuses personnes pensent que le mannequinat peut avoir un impact négatif sur sa confiance en soi, et peut te détruire. Mais pour moi, ça a été le contraire. 

J’ai accepté mon corps, même s’il était différent. Dans cet univers, quand tu fais des photos et des campagnes, ils ont tendance à choisir les ‘pires’ photos. Parce qu’ils ne regardent que les vêtements, l’éclairage et toutes ces autres choses auxquelles on ne pense même pas. Et quand j’ai compris ça, et bien disons ça comme ça : j’ai commencé à m’en foutre complètement. J’ai accepté le fait que j’allais travailler, qu’ils allaient prendre leurs photos sous les angles les moins flatteurs, qu’ils allaient utiliser la pire, et qu’elle allait apparaître sur des panneaux, des bus, et ça ne me dérange plus. Je suis juste là pour faire mon travail, et mon apparence, c’est subjectif et secondaire. »

UNE PRÉSENCE IMPORTANTE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

Aujourd’hui, tu as environ 700 000 followers sur Instagram et presque 400 000 abonnés sur YouTube. À ton avis, pourquoi est-ce que ta présence sur les réseaux sociaux est devenue si importante ?
« Je crois que mon histoire est assez différente, et que j’ai pu le partager d’une façon qui intéresse les gens. J’ai de la chance d’avoir eu ces opportunités dans ma vie qui m’ont permis de faire connaître les différentes facettes du monde équestre, du mannequinat, et tout ça.

Je pense aussi que ce contenu est divertissant. Je contrôle toujours mes vidéos avant de les poster, et parfois, je m’aperçois qu’elles sont ennuyantes et que je ne prends aucun plaisir à les regarder. Celles-ci ne sont pas publiées. »

Que préfères-tu dans ton travail ?
« J’ai tellement de chance dans ma vie. D’abord, je n’ai pas de patron, et j’adore ça. Et en plus, j’ai la chance de vivre de nouvelles expériences et opportunités, de faire de nouvelles rencontres personnelles et professionnelles, ou de me retrouver parfois dans des endroits incongrus. 

Chaque journée est différente, et excitante à sa façon. Ça me rend heureux. »

Avoir une présence importante dans les réseaux sociaux peut être difficile et éprouvant. T’arrive-t-il de te sentir incompris ? Est-ce que tu as déjà remarqué que certaines personnes pouvaient avoir des idées préconçues à ton égard ?
« Je crois que beaucoup de gens pensent que je suis arrogant avant de m’avoir rencontré. Et je pense que ces personnes ont cette idée parce qu’elle correspond aux stéréotypes que l’on se fait des personnes qui partagent ma profession. Mais je ne suis pas du tout comme ça. La plupart du temps, je ne me regarde pas dans un miroir. J’enfile juste une casquette et j’y vais. Je crois que c’est une conséquence du mannequinat, parce qu’après une séance photo de dix heures, la dernière personne qu’on a envie de voir, c’est soi-même.  Je ne pense pas que je sois hautain, je l’espère, et j’ai déjà entendu dire de moi que je ne suis pas ce type de personne.

Avant toute chose, je montre du respect à tout le monde. C’est quelque chose que mes parents m’ont enseigné dès mon plus jeune âge. C’est peut-être la raison pour laquelle, je n’ai pas beaucoup de haters en ligne. Et puis, j’essaie de créer du contenu éducatif à chaque fois que j’en ai l’occasion. 

Par exemple, dans une vidéo YouTube que j’ai postée il y a quelque temps, je partais en balade et mon cheval portait une bride complète. Je savais que cela allait générer beaucoup de commentaires et que mes followers douteraient de cette technique. Alors j’ai commencé la vidéo en expliquant soigneusement mon choix de bride, et la section des commentaires ne s’est pas enflammée. Parfois, on peut simplement transformer ce moment d’agressivité en possibilité éducationnelle, et pour tous en sortir grandis. »

En plus d’Instagram et de YouTube, tu as aussi créé une chaîne internet équestre appelée « Horseworld TV » avec Jesse Drent. Est-ce que tu peux nous parler de cette plateforme ?
« Il m’a toujours semblé le monde équestre souffre d’une grosse lacune. Les médias et divertissements s’intéressent peu aux chevaux et aux sports équestres. Quand on le regarde à la télévision, tout semble démodé et vieillot. Ce n’est ni intéressant ni divertissant.

Jesse et moi trouvions aussi qu’il avait un gros écart entre les cavaliers normaux et les cavaliers d’élite. Alors l’idée que défend HorseworldTV, c’est de connecter ces deux types de cavaliers d’une façon qui soit divertissante et à l’aide de différents types de médias. Et c’est ce que nous nous efforçons de faire depuis novembre dernier. »

Il y a une alchimie incroyable entre toi et Jesse. Lorsque vous vivez, travaillez et voyagez ensemble, comment vous complétez-vous l’un l’autre ?
« Jesse et moi avons trouvé un bel équilibre. Je pense d’abord que c’est parce que nous avons un point de vue très différent sur le monde, ce qui est agréable, parce que si nous étions trop similaires, ça ne marcherait pas entre nous. Et nous aimons tous les deux rire. Nous essayons toujours de prendre les choses à la légère, et nous ne nous prenons pas trop sérieusement. Nous sommes là pour passer un bon moment. Nous ne nous inquiétons pas de ce que penseront les autres. Bien sûr, nous sommes respectueux, mais nous voulons nous amuser et sans nous prendre la tête. Nous mesurons parfaitement notre chance d’avoir eu cette opportunité, et nous voulons profiter de la vie au maximum. »

Son départ de l’Australie

Tu vis aux Pays-Bas pendant depuis deux ans. Pourquoi as-tu choisi ce pays en particulier ?
« C’est une bonne question. Au début, je ne savais pas trop où je voulais aller, mais je savais que je voulais vivre dans un pays où le monde équestre avait une grande place. Et je ne voulais pas vivre sur une autre île. Je veux pouvoir traverser des frontières en voiture si j’en ai envie, et ça ne me laissait pas beaucoup d’options. 

Je connaissais déjà des gens ici aux Pays-Bas, c’est un pays qui aime les chevaux, tout le monde parle anglais. Le pays est central en Europe et il suffit de 45 minutes en avion pour rejoindre le Royaume-Uni. J’avais beaucoup de raisons de venir ici. C’est un pays magnifique .»

Changer complètement de pays, c’est très courageux ! Et ça l’est également de se lancer dans une nouvelle carrière pour devenir mannequin. Tu fais beaucoup de choses qui demandent du courage ! Est-ce que tu as toujours été le genre de personne qui recherche des nouvelles opportunités et expériences ?
« Je crois que je suis surtout naïf. Et c’est une chance parce que la plupart du temps je ne mesure pas toutes les conséquences de ce que j’accepte de faire. Je ne réfléchis pas aux pires choses qui pourraient arriver. Je me dis juste “Oh, ça a l’air sympa, je vais le faire !“. Un peu comme un gamin de cinq ans, pas vrai ? Et c’est bien, parce que si on réfléchit d’abord à toutes les difficultés, on ne fait pas grand-chose. »

« La plupart du temps, quand j’accepte une proposition sans réfléchir, ça se finit bien. »

Maya Delorez x Matt Harnacke

Qu’est-ce qui t’a attiré chez Maya Delorez ?
« D’abord, je connais Carl Hedin, l’ambassadeur de votre marque, depuis un petit bout de temps, et quand il a lancé sa collection en collaboration avec Maya Delorez, j’ai voulu lui montrer mon soutien. Alors, je me suis procuré les produits, je les ai essayés, et là “Waouh ! Ils sont vraiment géniaux !“. Habituellement, j’essaie les produits pendant une période de deux semaines avant de les recommander, et au cours de cet essai, je tendais naturellement la main vers eux quand j’ouvrais mon placard. J’avais vraiment envie de les porter, et de partager ma trouvaille. Et puis mes followers en ont fait d’excellents commentaires. Alors je me suis naturellement tourné vers cette collaboration et ce partenariat avec Maya Delorez.

Est-ce que tu as des produits favoris ?
« Le vêtement que je porte le plus souvent, c’est le pantalon d’équitation noir avec les surpiqûres vertes sur les poches qui s’appelle Felix Sport Breeches. Je le porte tout le temps. Je ne peux plus me passer de ce pantalon d’équitation. Et j’adore les polos techniques ! J’en ai trois : VilleFreddie et Rodger. J’adore la coupe, le tissu et la qualité. Ce sont mes pièces préférées en ce moment. Ah, et les chaussettes bien sûr ! Haha, elles sont vraiment bien ! »

En quelques années, tu as accompli tellement de choses avec ta société, tes chevaux, les réseaux sociaux, et tout le reste. Lorsque tu te projettes, comment vois-tu les choses évoluer ? 
« C’est une bonne question. Je suis heureux de ne pas avoir de réponse à cette question, parce que, même en grandissant, si j’avais su où ça allait me mener, je ne serais pas là aujourd’hui. Alors, j’aime ne pas avoir de plan précis ni de stratégie pour mon futur, et j’espère que je continuerai à avoir des surprises. J’ai vraiment hâte de voir ce que le futur me réserve ! »


Cinq questions express

Défilé ou concours de dressage ? 
Je ne sais pas comment répondre ! Rien n’est comparable à ce que l’on ressent quand on défile, mais ma passion, ce sont les chevaux ! Si je devais résumer ma vie à un moment, ce serait le défilé. Parce que tu as passé tous les castings, les représentations, tous ces gens qui attendent de l’autre côté, les médias et les célébrités. C’est seulement 45 secondes de défilés, mais ça a nécessité tellement d’énergie ! Et ce que l’on ressent quand on défile, c’est insensé. Donc ma réponse est défilé, juste à cause de ce sentiment d’euphorie qu’il génère. 

Ton réseau social préféré ?
Instagram

Hongre, étalon ou jument ?
Étalon, bien sûr !

Ton émoticône préférée ?
Oh ! J’en ai plusieurs… J’aime le bras musclé (💪🏻) et j’aime le visage qui sourit, mais avec une larme (🥲).

Australie ou Europe ?
Europe

Quel est ton plat signature ?
Que je dois cuisiner ?! Aucun… Je DÉTESTE CUISINER ! Mais tous les matins, je me prépare des œufs au plat sur une tranche de pain avec une couche de mayonnaise à la truffe en dessous. Ça peut paraître bizarre, mais je vous garantis que c’est délicieux !

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